Une Vie Consacrée à la Récupération d’Œuvres d’Art

Peintures et oeuvres d'art

Des premiers pas dans la Police Nationale à l’OCBC

Le parcours d’Annie Mattei, aujourd’hui figure reconnue dans la recherche de provenance d’œuvres d’art, débute dans les rangs de la Police Nationale. Intégrée dans les années 1990, elle se distingue rapidement en rejoignant l’Office Central de Lutte contre le Trafic des Biens Culturels (OCBC) de 1993 à 2005. À partir de 1995, elle prend la tête d’un groupe d’investigation dédié à la récupération d’œuvres d’art volées, une mission qui allie rigueur policière et passion artistique. Pendant cette période, elle bénéficie d’une formation d’exception dispensée par l’Institut d’Études Supérieures des Arts (IESA) à Paris, où elle suit quatre années d’histoire de l’art, obtenant des diplômes qui enrichissent son expertise.

Une carrière marquée par des récupérations exceptionnelles

Au sein de l’OCBC, Annie Mattei mène des enquêtes retentissantes. En 1995, dans la région de Nice, elle orchestre la récupération de plusieurs tableaux d’Henri Lebasque, dérobés des années plus tôt à l’héritière du peintre. Une anecdote révélatrice illustre son dévouement : lors d’une soirée à Nice vers 22h, alors que ses collègues planifiaient leurs soirées, elle décide de retourner à la Police Judiciaire pour une nouvelle audition. À 2h du matin, elle obtient les aveux, permettant la récupération des œuvres à Saint-Raphaël le lendemain. Ce moment, partagé dans ses commentaires, montre une détermination hors norme.

En 2000, à l’Hôtel Drouot, elle intercepte lors d’une vente aux enchères le contenu d’une galerie londonienne prestigieuse, incluant une rare pendule à l’éléphant. En 2003, en Italie près de Milan, elle récupère des objets de culte volés dans des églises niçoises. En 2004, deux exploits marquent son parcours : à Toul (54), elle restitue au Louvre La Vierge à l’enfant apparaissant à Saint-François d’Assise de Domenico Zampieri, disparu depuis des décennies, et au Japon, après une enquête minutieuse, elle récupère un tableau d’Alfred Sisley spolié durant la Seconde Guerre mondiale – un succès d’autant plus notable que le recel au Japon s’éteint après un an, contrairement à la France.

En 2010, après une longue procédure judiciaire, elle récupère à New York Le marché aux poissons de Pissarro, volé en 1981 au Musée Faure d’Aix-les-Bains. Ces affaires témoignent d’une expertise rare dans la traque des œuvres d’art volées et spoliées.

Une transition vers l’expertise privée

En 2010, sa passion pour l’art la conduit à rejoindre le Conseil des Ventes Volontaires, organisme régulateur des enchères publiques. Ce poste lui permet de collaborer avec des commissaires-priseurs et des experts, affinant ses compétences. Poussée par son appétence pour la recherche d’œuvres d’art, elle fonde ensuite VOL’ARTANNA, une société dédiée à la recherche de provenance d’œuvres volées et spoliées. Accessible via annie-mattei.com, cette initiative marque une nouvelle étape dans sa carrière, transformant son expérience policière en une mission privée pour restaurer le patrimoine culturel.

Un héritage d’exception

Le parcours d’Annie Mattei illustre une transition unique de l’enquête policière à l’expertise artistique. Ses succès à l’OCBC, comme la récupération du Sisley au Japon malgré des lois locales défavorables, soulignent une ténacité qui transcende les frontières. Sa création de VOL’ARTANNA répond à un besoin croissant de traquer les spoliations art guerre, un domaine où son expérience est précieuse. Ce cheminement reflète aussi une évolution du marché de l’art, où la régulation et la restitution gagnent en importance, renforçant son rôle dans la restauration du patrimoine culturel.

En détail :

  •  récupération en 2000, à l’Hôtel Drouot, lors de la vente aux enchères de l’entier contenu d’une prestigieuse galerie londonienne, dont un lot particulièrement rare, une pendule à l’éléphant.
  • récupération en 2003, en Italie, dans la région de Milan, de plusieurs objets de culte, qui avaient été volés dans plusieurs églises de l’arrière-pays niçois.
  • récupération en 2004, à Toul (54) d’un tableau de Domenico ZAMPIERI, dit le Dominiquin, disparu depuis plusieurs décennies et restitué au Louvre,  » La Vierge à l’enfant apparaissant à Saint-François d’Assise ».
  • récupération en 2004, au Japon, après une minutieuse enquête d’un tableau d’Alfred SISLEY, spolié à une famille durant la Seconde Guerre mondiale : cette récupération est particulièrement gratifiante car le recel au Japon n’est nullement comme en France délit continu, mais s’éteint après seulement une année.
  • Récupération à New-York, en 2010, après une longue procédure judiciaire, d’un tableau de PISSARRO  » Le marché aux poissons » dérobé en 1981 au Musée Faure d’Aix-les-Bains.
    Ma passion du monde de l’art m’a conduite à rejoindre le Conseil des Ventes Volontaires en 2010. Cet organisme chargé de la régulation des ventes aux enchères publiques m’a donné la possibilité d’affiner ma carrière professionnelle, au contact notamment de commissaires-priseurs et d’experts.
    Mon appétence pour monde de l’art et la recherche d’œuvres d’art m’a incité à créer ma propre société de recherche de provenance d’œuvres d’art volées et spoliées, dénommée VOL’ARTANNA.