
“Soleil de printemps, le Loing” d’Alfred SISLEY
Cette toile impressionniste, spoliée à la famille De Gunzburg à Paris en 1942, a été récupérée au Japon en 2004 (ou 2005). L’enquête a été particulièrement gratifiante en raison des défis juridiques posés par la législation japonaise, qui n’impose pas la restitution d’œuvres spoliées. Il a donc été nécessaire d’user de persuasion au sein du milieu de l’art pour obtenir le retour de l’œuvre. Le dossier a impliqué deux voyages au Japon : le premier pour assister aux auditions dans le cadre d’une commission rogatoire internationale, et le second pour récupérer le tableau à l’Ambassade de France à Tokyo. Ce fut un moment très émouvant, notamment grâce à la présence de Pierre de Gunzburg, descendant de la famille spoliée, qui a accompagné l’équipe dans cette restitution.

“La Vierge et l’Enfant apparaissant à Saint-François d’Assise” de Domenico Zampieri, dit Le Dominiquin
Disparue depuis plusieurs décennies, cette œuvre a été retrouvée en 2006 à Toul (Meurthe-et-Moselle) et restituée au Louvre. Ce tableau a été retrouvé après une longue enquête. Sa restitution a été un moment fort, marquant la fin d’une longue quête pour ramener ce chef-d’œuvre à son légitime détenteur, le musée du Louvre.

“Le Marché aux poissons” de Pissarro
Volée en 1981 au Musée Faure d’Aix-les-Bains (Savoie), cette œuvre a été restituée en 2011. Elle avait été proposée à la vente aux enchères en 2008 ou 2009, mais l’Office Central de Lutte contre le Trafic des Biens Culturels (OCBC) avait demandé son retrait après avoir été informé de sa provenance douteuse. Une commission rogatoire internationale a été envoyée aux autorités judiciaires américaines, qui ont alors procédé à des auditions de la personne ayant mis l’œuvre en vente. Après plusieurs investigations, l’identité du voleur a été confirmée. Cependant, la législation américaine exigeait une démonstration de l’importation illicite de l’œuvre, et non simplement de son recel. En 2011, l’équipe française a été sollicitée pour témoigner lors du procès à New York, un voyage qui a nécessité une implication directe dans la procédure judiciaire. Après un procès intense, la justice américaine a donné raison, permettant la restitution de l’œuvre au Musée d’Aix-les-Bains.