Mon histoire

La recherche des œuvres d'art, ma passion...

Photo Annie mattéi

Les métiers de chercheur de provenance pour les œuvres d’art : une passion au service du patrimoine culturel

Les chercheurs de provenance sont des acteurs clés dans le monde de l’art, spécialisés dans l’histoire des œuvres. Leur mission consiste à retracer l’ensemble du parcours d’une œuvre, de sa création à sa vente, mais aussi de clarifier son historique, en particulier dans le cas des œuvres volées ou spoliées. Ce métier complexe et passionnant, à l’intersection de la recherche historique, juridique et artistique, exige une rigueur sans faille, une connaissance approfondie des archives et une expertise pointue dans l’analyse des transactions artistiques à travers les époques.

La quête des origines d’une œuvre d’art

Les chercheurs de provenance sont sollicités pour résoudre les incertitudes autour de l’histoire d’un tableau, d’une sculpture ou d’un objet d’art dont la provenance est floue ou contestée. Leur travail consiste à remonter le parcours d’une œuvre en scrutant les archives publiques et privées, en consultant les registres de ventes aux enchères, les inventaires, les catalogues d’expositions, et parfois en croisant des témoignages d’anciens propriétaires. Cette démarche permet d’établir une chronologie précise et de déterminer si l’œuvre a été acquise de manière légitime ou si elle a été victime de vol, de spoliation, ou d’échanges douteux, notamment durant des périodes sensibles telles que les guerres mondiales.

L’importance du métier face aux œuvres volées et spoliées

L’une des missions les plus délicates et cruciales des chercheurs de provenance est la restitution des œuvres d’art volées ou spoliées, en particulier celles prises pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, des milliers d’œuvres ont été pillées par les nazis à travers l’Europe, et la recherche de provenance est devenue un outil fondamental pour la restitution légitime de ces œuvres à leurs propriétaires d’origine. En croisant des informations historiques et contemporaines, le chercheur de provenance joue un rôle essentiel dans la réparation de cette violence culturelle.

Aujourd’hui, cette quête est également déterminante pour garantir que les œuvres d’art circulent dans un cadre légal, sans acquisition frauduleuse. Musées, institutions et collections privées ont souvent recours à des chercheurs de provenance pour s’assurer de l’intégrité de leurs collections, notamment dans le cadre de politiques de restitution.

Un parcours enrichissant au service de l’art

J’ai exercé pendant 12 ans, en qualité de Commandant de Police et chef de groupe opérationnel au sein de  l’Office Centrale de lutte contre le trafic des Biens Culturels (OCBC) dépendant de la police judiciaire. 

Parallèlement, j’ai enrichi mes connaissances en suivant un cycle de quatre ans d’histoire de l’art à l’Institut d’Études Supérieures des Arts de Paris (IESA), où j’ai obtenu ses diplômes.

À compter de 2010, j’ai été affectée au Conseil des ventes volontaires  (organisme chargé de la régulation des ventes volontaires aux enchères publiques) où j’ai été en contact avec les professionnels du milieu de l’art. Ce poste m’a permis de comprendre les enjeux de la vente et de l’acquisition d’œuvres d’art, tout en consolidant ses compétences dans la recherche de provenance. Mon parcours académique, combiné à mon expérience pratique, fait de moi une experte de la recherche historique et juridique dans le domaine de l’art.


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Oeuvre Notre Dame de Paris